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Reflets du Cosmos dans l'encrier...

Réflexions, pensées, contes, nouvelles et romans...

Aujourd'hui vu d'hier (6)

Aujourd'hui vu d'hier (6)

Sixième épisode de la série d’articles consacrés au numéro hors série entièrement dédié à «La vie quotidienne en 2015» publié par le magazine «Science et Vie» en septembre 1990.

SE SOIGNER

Voilà peut-être l’article le plus exact de tout le magazine !

Première des questions posées «Vivrons-nous cent ans en l’an 2000 ?», avec son inévitable corollaire, la réponse : «non, mais on en sera peut-être pas très loin en 2015».

Reconnaissons que les articles des quotidiens régionaux traitant des anniversaires des centenaires ne sont plus aussi exceptionnels qu’autrefois, au point de ne plus faire « la Une », l’information se trouvant reléguée en page centrale du quotidien, dans l’actualité locale. Que ce soit en maison d’accueil spécialisée, ou même parfois à domicile, il devient de plus en plus courant de souffler sa centième bougie, avec, souvent, la jolie surprise de découvrir une personne fort alerte et espiègle… Un seul raté, de belle ampleur tout de même, une phrase malheureusement bien trop optimiste : «Pour la maladie d’Alzheimer, il est à peu près sûr qu’on disposera d’ici quinze ou vingt ans de traitements symptomatiques. Plusieurs molécules sont en effet en cours d’étude dont le principal problème, mais il sera résolu, est la toxicité». Aux dernières nouvelles, la même phrase est toujours d’actualité

L’annonce de la fabrication de médicaments «à coller une fois par mois derrière l’oreille» n’étonne même plus. Les patchs sont devenus si courants qu’ils en sont presque démodés. Même chose pour les sprays nasaux, dont la principale qualité est d’avoir une action hyper-rapide, le produit traversant facilement la muqueuse. Ils existaient déjà (à la marge) en 1990, donc rien d’étonnant à ce qu’ils se soient taillé une bonne place dans la pharmacopée actuelle.

Pour faire simple, les progrès du point de vue chimique ont été bien anticipés : rien ne manque à l’appel.

Le passage concernant l’informatique médicale est plus intéressant.

En particulier, le paragraphe consacré au dossier médical électronique pointait déjà les difficultés d’harmonisation qu’allait immanquablement entraîner l’édition d’une sorte de bio-carte, qui porterait toutes les informations relatives au patient. Il s’agissait, déjà, de l’esquisse du dossier médical partagé, réalité d’aujourd’hui, mais qui, à l’époque, se heurtait à la difficulté d’interconnexion des services hospitaliers, voire des hôpitaux entre eux. «La technologie existe. La seule barrière encore existante est d’ordre financier». Pas faux, et d’ailleurs déjà pratiquement levée, avec le développement et la démocratisation de la fibre.

En 1990, un examen oculaire était encore très largement manuel. Le magazine présentait les systèmes informatisés de diagnostic qui seraient rapidement généralisés. Le fait est qu’il y a belle lurette que nous y sommes passés… Je n’ai pas revu une mallette d’ophtalmologiste remplie de verres ronds à incliner dans une monture métallique (qui faisait un mal de chien…) depuis déjà longtemps ! Il doit bien en rester dans un petit musée des instruments médicaux… L’illustration d’époque permettait de découvrir un appareil qui doit sans doute être familier à tous ceux qui ont la joie de porter des lunettes…

Quant à la chirurgie assistée par l’image, elle est devenue tellement courante qu’il y a même eu, depuis, des opérations réalisées grâce à des bras robotisés maniés par un chirurgien depuis l’autre côté de la planète.

Le score d’exactitude de l’article frôle jusqu’ici les 150%. Mais avec le marcheur bionique, nous crevons le plafond, pour atteindre les 200 %. Nous avons fait mieux que ce qui était timidement annoncé dans l’article…

Pour ce qui est de la description d’une pharmacie, joliment rebaptisée «pharmathèque», je vous laisse juge. N’est-ce pas là un aspect assez semblable à celui de nos pharmacies actuelles ?

À noter que toutes ces belles perspectives avaient bien entendu déjà entraîné une réflexion sur le coût du vieillissement et la rationalisation des dépenses, ainsi qu’au manque de formation des futurs médecins généralistes dans le domaine de la gérontologie. 6 heures de formation en 1990. Et aujourd’hui ?

Pour la bande originale de l'article, c'est ici.

 

Prochain épisode, en mode détente ou pro : "Faire du sport"...

 

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J
Vieillir....tout le monde va vieillir .les uns plus vite que certains.....c'est un cycle normal après tout est dans l'hygiène de vie cela reste tout de même dans un grand débat car tout le monde n'estpas logé à la même enseigne sauf la mort......Hélène oui des progrès sont faits mais un grand chemin scientifique est ouvert pour la longévité ...je prends rdv et t'en dirais peut-être plus en 2040....Jean Claude
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