12 Juillet 2020
Jean-Jacques avait raison. L’hécatombe a été terrible : il ne reste plus que deux concurrents en solitaire, et, au total, seulement une trentaine d’appareils encore en course.
Nous ne pouvons même pas nous féliciter d’avoir creusé l’écart qui nous sépare de nos poursuivants : en effet, il reste encore une étape à courir, et même si, selon certains, les résultats actuels ne changeront plus dans la plupart des cas, je préfère attendre notre arrivée sur « Galilée » pour me persuader de notre victoire, si victoire il doit y avoir…
Plus que trois jours de course, et le rallye sera terminé. Encore trois jours d’épreuves avant de pouvoir affirmer : « Nous sommes allés jusqu’au bout ».
J’ai parfois l’impression que demain n’arrivera jamais. En regardant la nuit à l’extérieur de « Copernic », mes yeux se perdent au milieu des astéroïdes. Le relais les illumine de mille feux ; j’ai même vu ce matin un phénomène aussi étrange que rare : un des faisceaux lumineux issus de la station se réfractait sur la glace recouvrant les rochers, créant une sorte d’arc-en-ciel entre les astéroïdes. Aucun mot ne peut décrire ce spectacle. Le ballet des satellites de Jupiter est perceptible à l’œil nu ; il s’y mêle l’éclat des étoiles, l’éternité de l’Univers…
Nous sommes perdus à des millions de kilomètres de la Terre, qui n’est qu’un point parmi d’autres points, loin dans l’Univers…
Nicolas Copernic, Astronome Polonais défenseur de l'héliocentrisme